Le régime paléolithique a le vent en poupe. Basé sur une alimentation proche de celle de nos lointains ancêtres, il nous promet moins de gras, plus de muscle, une énergie explosive et une santé de fer. Faut-il adhérer ?
Les origines du régime paléolithique
En 1975, un gastro-entérologue américain fait la lumière sur le régime de nos ancêtres chasseurs-cueilleurs de l’âge de pierre. Ses travaux, repris 10 ans après par un anthropologue, aboutissent à la conclusion que cette alimentation basée sur ce que la nature nous offre serait plus adaptée à notre génome.
La doctrine est reprise et popularisée par Loren Cordain, professeur au Département des sciences de la santé et de l’exercice à l’Université de l’Etat du Colorado et aujourd’hui considéré comme le père fondateur du régime paléo. Son credo : baser notre alimentation sur la consommation de certains types d’aliments pour améliorer notre santé et notre niveau de forme.
En quoi consiste le régime ancestral ?
S’alimenter comme nos ancêtres signifie oublier les produits post ère industrielle en privilégiant :
– la viande maigre,
– le poisson,
– les fruits de mer,
– les œufs,
– les fruits et légumes,
– les huiles végétales non transformées,
– les fruits à coque.
En mode paléo, on oublie :
– les céréales,
– les légumineuses,
– les produits laitiers,
– les tubercules (pomme de terre),
– les produits sucrés,
– les produits transformés,
– les boissons gazeuses.
Quels sont les effets du régime paléo ?
En premier lieu, passer en mode chasseur-cueilleur remodèle la silhouette grâce à la perte de masse grasse couplée à une prise de masse musculaire pour les sportifs. Côté santé, on nous promet l’amélioration générale doublée d’un état de forme prodigieux et de la diminution des problèmes digestifs. Enfin, le régime paléolithique aiderait à prévenir les maladies cardio-vasculaires, l’ostéoporose et le syndrome métabolique. Il soulagerait en outre certaines maladies auto-immunes.
Quels en sont les inconvénients ?
Frustrant et contraignant à long terme, ce régime est pourtant préconisé à vie. Pas facile à tenir toutefois en raison de sa monotonie et de son incompatibilité avec une vie sociale épanouie. Attention, en cas d’arrêt, le risque de reprise de poids guette. Enfin, la liste des aliments étant réduite, il se peut que certaines carences apparaissent.
Un compromis alimentaire est-il envisageable ?
Séduit par le régime de nos ancêtres et effrayé tout à la fois par la privation de certains aliments et par les risques de carence ? Qu’à cela ne tienne, un entre-deux est envisageable en mettant à la carte une consommation généreuse de crudités et d’oléagineux tout en supprimant les produits sucrés et transformés sans pour autant supprimer les céréales ou augmenter la part de protéines animales afin de se rassasier.
Crédit photo : Freepik – Textes : Skom.
Auteur : Séverine Skom